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Les cancers du col de l'utérus

Cancers du col de l'utérus : les facteurs de risque

Le cancer du col de l’utérus peut apparaître à tout âge, à partir de 25-30 ans avec un pic d’incidence entre 20 et 40 ans, l’âge médian de découverte est de 53 ans. La cause principale (plus de 90% des cas) du cancer du col est une infection persistante par un virus qui se transmet par voie sexuelle, le papillomavirus (HPV pour Human Papillomavirus).

L'infection par le HPV

L'infection par HPV est responsable de 90 % des cas de cancer du col de l'utérus.

Les HPV sont des virus sexuellement transmissibles très répandus. On classe les papillomavirus en haut risque (16, 18, 31, 33, 45, 52, 58) et bas risque (6, 11). Les sous-types (génotypes) haut risque peuvent provoquer des lésions précancéreuses (on parle de dysplasies ou de lésions intra-épithéliales) et dont la gravité peut augmenter avec le temps. Il y a des lésions intra-épithéliales (dysplasies) de bas grade (LSIL) et de haut grade (HSIL). Si les lésions de haut grade, considérées comme précancéreuses (prénéoplasiques) ne sont pas traitées, elles peuvent se transformer en cancer du col de l’utérus. Les génotypes HPV de bas risque peuvent être à l’origine de condylomes, et de façon exceptionnelle de cancers.


Les autres facteurs de risque

Indépendamment de l'infection par le HPV, d'autres facteurs semblent favoriser l'apparition du cancer du col de l'utérus.

  • Le tabagisme, qui favorise la persistance de l’infection à HPV et l’apparition de dysplasie chez les patientes infectées par le virus. Ce risque dépend de la dose de tabac fumé ainsi que de l’âge, le risque étant accru pour les patientes ayant commencé à fumer jeune,
  • L’immunodéficience acquise (infection à VIH ou traitement immunosuppresseur), qui favorise également la persistance du virus,
  • Les co-infections (concomitantes) à des infections sexuellement transmissibles (chlamydia ou virus de l’herpès),
  • L’utilisation prolongée de contraceptifs hormonaux pris sous forme de pilule, d’implant, de patch ou de stérilet hormonal a également un impact ; le risque d’apparition du cancer du col de l’utérus augmente avec la durée d’administration du traitement par contraceptifs oraux. Ce risque diminue à l’arrêt de la pilule contraceptive pour devenir quasiment nul 10 ans après l’arrêt du traitement4,
  • Le risque génétique : il existe des formes familiales de cancer du col très rares (syndrome de Peutz-Jeghers).
Prévenir le cancer du col de l'utérus par la vaccination chez les filles et les garçons

Le virus HPV existe sous plusieurs types ou « génotypes ». Il a été montré que les infections par les HPV 16 ou 18 sont à l’origine de 70 % des cas de cancers du col de l’utérus dans le monde5. L’infection par les HPV 6 ou 11 serait, quant à elle, responsable de condylomes génitaux. Pour prévenir ces infections, des vaccins préventifs « anti-HPV » ont été mis au point et recommandés chez les filles de 11 à 14 ans. L’un d’eux, dit « bivalent », protège contre les génotypes 16 et 18. Un autre couvre les quatre génotypes 6, 11, 16 et 18. Récemment un vaccin nonavalent est aussi disponible et protège contre 9 sous-types d’HPV (6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58). Ces vaccins favorisent la production par l’organisme des anticorps capables de protéger l’utérus en cas d’infection virale. Il est recommandé de faire la vaccination avant une possible contamination, soit avant le début de la vie sexuelle. La vaccination anti-HPV par le vaccin nonavalent est désormais aussi recommandée pour les garçons de 11 à 14 ans révolus. 

Un rattrapage est possible pour tous les adolescents et jeunes adultes de 15 à 19 ans révolus selon un schéma à 3 doses. Cette vaccination est également recommandée chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans révolus selon un schéma à 3 doses sur une durée de six mois.


5. https://www.gynecologiconcology-online.net/article/S0090-8258(17)30774-6/fulltext

Ce dossier a été réalisé grâce au concours de la Pr Cécile Badoual, de la Pr Anne-Sophie Bats, du Dr Nicolas Delanoy ainsi que du Dr Huyên-Thu Nguyen Xuan (Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris).