Le cancer colorectal
Le mode de vie modifie le risque de cancer colorectal.
L’effet protecteur de l’activité physique est établi, de même que l’effet néfaste du surpoids, d’une alimentation riche en viandes rouges, en charcuterie ou graisses animales et de la consommation d’alcool.
Le cancer colorectal est un cancer dont la fréquence augmente avec l’âge. Il est ainsi rarement diagnostiqué avant 45 ans. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 70 ans.
Le cancer colorectal semble être associé à un régime alimentaire pauvre en fibres, ainsi qu’à une consommation importante de viande rouge, de charcuterie, de graisses animales et de boissons alcoolisées.
Le tabagisme augmente modérément mais significativement le risque de cancer colorectal, surtout lorsqu’il est important et dure depuis longtemps.
Enfin, la sédentarité et le surpoids sont deux facteurs de risque identifiés ; à l’inverse, une activité physique régulière est un facteur protecteur. Les risques de développer un cancer du côlon auxquels sont exposés des sujets ayant une forte activité physique sont de 18 % et 20 % inférieurs, respectivement chez l’homme et la femme, à ceux dont l’activité physique est minimale. Cette corrélation n’est pas retrouvée dans le cas du cancer du rectum.
Une corrélation a été observé entre l’exposition prolongée à l’amiante et la survenue de cancer colorectal.
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse, augmentent le risque de cancer, notamment lorsqu’elles évoluent depuis plus de 10 ans.
Les femmes ayant été atteintes d’un cancer du sein, de l’ovaire ou de l’utérus ont également un sur-risque modéré de développer un nouveau cancer au niveau du côlon ou du rectum.
Le risque d’avoir un cancer colorectal est plus élevé lorsqu’un ou plusieurs parents du premier degré (père, mère, frère ou sœur) ont déjà été atteints par la maladie, notamment avant l’âge de 50 ans.
Selon l’Institut de veille sanitaire (InVS), les cancers colorectaux héréditaires représentent moins de 5 % des cas, et surviennent principalement avant 40 ans, plus particulièrement au niveau du côlon droit. Deux formes familiales, liées à des mutations génétiques spécifiques, sont identifiées :
Ce dossier a bénéficié du concours du Pr Michel Ducreux, chef de service d'oncologie digestive à Gustave Roussy.