Les cancers de l'ovaire
Le diagnostic de cancer est un moment difficile. L’équipe médicale est là pour aider et orienter les patientes et leurs proches tout au long de cette épreuve.
Après le choc lié à l’annonce de la maladie, il est important pour la patiente de s’impliquer progressivement dans sa prise en charge. Ne pas perdre pied et éviter les baisses de moral contribuent en effet à l’efficacité des traitements.
Dans cet objectif, le soutien des proches est important, ainsi que celui du personnel soignant qui peut entendre les inquiétudes et répondre aux interrogations exprimées.
Plusieurs dispositifs extérieurs à la famille et à l’équipe soignante peuvent également aider la patiente à accepter la maladie et à faire face : elle peut par exemple trouver du soutien auprès de structures d’écoute et d’information (voir Les contacts, page 33). Il peut aussi être bénéfique d’échanger avec un psychologue ou psycho-oncologue. Ces spécialistes sont généralement disponibles au sein même des services d’oncologie. Dans le cas contraire, il ne faut pas hésiter à demander conseil à l’équipe médicale.
Sur le plan pratique, la fatigue ou les effets secondaires liés au traitement peuvent limiter les capacités de travail. Dès le début de la prise en charge, la question du maintien de l’activité professionnelle est discutée avec l’équipe médicale. Les caractéristiques de la maladie, le traitement et sa tolérance, l’état physique et la profession exercée, le ressenti de la patiente entrent en ligne de compte. Un arrêt de travail de quelques semaines ou de quelques mois pourra alors être prescrit.
La vie sexuelle peut aussi être perturbée. Si l’impact psychologique de la maladie peut être en cause, des causes organiques peuvent aussi expliquer ce phénomène. En effet, le retrait des ovaires provoque une ménopause artificielle dont les effets secondaires sont connus : bouffées de chaleur, risque d’ostéoporose, prise de poids, troubles de l’humeur mais aussi sécheresse vaginale et baisse de la libido. Le traitement hormonal substitutif de la ménopause peut améliorer ces symptômes. Il est cependant contre-indiqué en cas de cancer lié à une prédisposition génétique, car les hormones de synthèse qu’il contient favoriseraient le développement de certaines tumeurs mammaires. Dans ce cas, ou bien si l’efficacité du traitement est insuffisante, il est possible de recourir localement à des lubrifiants.
Après la fin des traitements, un suivi médical est nécessaire pour détecter le plus tôt possible les signes d’une éventuelle rechute.
Le suivi permet également de traiter les effets indésirables à long terme et d’aider à retrouver un équilibre psychologique, relationnel et professionnel. Il repose sur un examen clinique régulier, qui peut intégrer si besoin quelques examens complémentaires (dosage des marqueurs tumoraux CA 125, examens d’imagerie, etc.). En général, une consultation médicale est recommandée tous les 4 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois pendant les trois années suivantes, et enfin tous les ans. Ce rythme est cependant adapté à chaque situation. Chez les femmes ayant bénéficié d’une chirurgie conservatrice, un suivi particulier de l’ovaire restant est réalisé par échographie pelvienne. Après les grossesses, une ablation de l’ovaire concerné pourra être envisagée.
L’Institut national du cancer (INCa)
propose un site Internet d’information www.e-cancer.fr et un service d’écoute au 0 805 123 125 (service et appel gratuits du lundi au vendredi, de 9h à 19h et le samedi de 9h à 14h).
Arcagy
propose un dossier sur les cancers de l'ovaire sur son site Internet
www.arcagy.org/infocancer, rubrique « Localisations ».
L’observatoire des tumeurs rares gynécologiques
Unicancer
groupe hospitalier exclusivement dédié à la lutte contre le cancer, réunit les 20 centres de lutte contre le cancer en France.
www.unicancer.fr
Rose magazine
est un magazine gratuit et un site d'information et de témoignages pour les femmes concernées par le cancer
www.rosemagazine.fr
Réseau NACRe (réseau National Alimentation Cancer Recherche)
propose un accès thématique permettant de s'informer sur les relations entre le cancer de l'ovaire et la nutrition (prévention nutritionnelle, prise en charge nutritionnelle des malades, prévention nutritionnelle des récidives et des seconds cancers).
www.inra.fr/nacre/Acces-thematiques/Par-cancer/Cancer-de-l-ovaire
Ce dossier a été réalisé avec le concours du Docteur Isabelle Ray-Coquard, oncologue médical au Centre Léon Bérard (Lyon).