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Les cancers du poumon

Cancers du poumon : les espoirs de la recherche

La recherche en cancérologie pulmonaire est très active et a fait des progrès considérables ces dernières années. Elle se concentre essentiellement sur la recherche de nouvelles cibles et de combinaisons de traitements.

Dépister les personnes à haut risque

S’il n’y a pas, aujourd’hui, de dépistage organisé du cancer du poumon, des équipes de recherche s’intéressent à l’opportunité de dépister des personnes à haut risque (fortement exposées au tabac ou atteintes d’une bronchopneumopathie chronique obstructive ou exposées à un risque professionnel). Ainsi l’étude NLST (National Lung Screening Trial) a révélé une baisse de la mortalité par cancer du poumon de 20 % chez des fumeurs ou anciens fumeurs dépistés par un scanner annuel à faible irradiation. La limite de cette technique tient au fait qu’elle met en évidence des « faux positifs » : l’imagerie révèle des lésions suspectes qui en fait ne sont pas cancéreuses. Une des voies d’avenir est de coupler le scanner thoracique à un test sanguin ou urinaire capable de détecter des cellules tumorales circulantes (CTC) ou même l’ADN des cellules cancéreuses qui, lui aussi, est susceptible d’être libéré par la tumeur. Ces tests, très sensibles, sont actuellement utilisés pour repérer précocement des résistances aux thérapies ciblées, avant même que les récidives pulmonaires ne soient visibles sur les imageries médicales.

Personnaliser encore plus les traitements

La personnalisation des traitements en fonction de la carte d’identité moléculaire de chaque tumeur est également une des grandes perspectives en oncologie thoracique. L’objectif est de pouvoir choisir le bon médicament (chimiothérapie, thérapie ciblée ou immunothérapie) selon la présence ou l’absence dans la tumeur d’anomalies spécifiques. Des études récentes ont par exemple montré que les tumeurs porteuses de nombreuses mutations répondaient mieux à l’immunothérapie. D’autres travaux visent à caractériser le système immunitaire de chaque patient et les facteurs pouvant influencer son action anti-tumorale. Il a notamment été observé que certaines bactéries de la flore intestinale jouent un rôle essentiel dans la capacité du système immunitaire à répondre à l’immunothérapie.

Combiner les thérapies ciblées

Ces dernières années, l’identification de nouvelles cibles (ROS1, MET, BRAF…) a permis le développement de nouvelles thérapies ciblées. Tout en poursuivant ce travail, les chercheurs testent également des associations de thérapies ciblées qui ont donné des premiers résultats prometteurs. Ainsi, en 2017, l’agence européenne du médicament a délivré une autorisation de mise sur le marché pour la combinaison dabrafenib/trametinib au vu des bons résultats cliniques, notamment pour des patients atteints d’une forme rare de cancer du poumon métastatique non à petites cellules (avec présence d’une mutation BRAF V600).

Poursuivre la voie de l’immunothérapie

L’immunothérapie est une stratégie thérapeutique qui a connu un essor formidable au cours des cinq dernières années. Elle a aujourd’hui sa place dans les traitements des cancers avancés du poumon. La recherche se poursuit pour exploiter toutes les possibilités offertes par l’immunothérapie.

L'immunothérapie en association

Des combinaisons de traitements associant immunothérapies et d’autres traitements systémiques (seconde immunothérapie, chimiothérapie, thérapie ciblée…) seront probablement disponibles prochainement. L’objectif : obtenir une synergie et une efficacité supérieure à chacun des traitements utilisés seuls. D’autres stratégies associent immunothérapie et traitement local. Ainsi l’essai clinique français SABR-PDL1 évalue l’efficacité d’une immunothérapie (atezolizumab) administrée en combinaison avec la radiothérapie stéréotaxique chez des patients présentant des tumeurs métastatiques. Cette nouvelle stratégie repose sur l’hypothèse que la destruction de la tumeur par les rayons de la radiothérapie entraîne la libération de signaux qui renforcent l’immunité, ellemême stimulée par l’immunothérapie.

La vaccination thérapeutique (ou immunothérapie spécifique)

Contrairement à la vaccination préventive, elle vise à stimuler les réponses immunitaires des patients quand la maladie est déjà déclarée. Des travaux de recherche ont ainsi pour objectif de développer des composants de cellules de cancers du poumon dits « immunogènes », afin de les injecter aux patients. Ces composés auraient la particularité d’être capables de déclencher une réaction immunitaire spécifique contre la tumeur.

Vers une utilisation après la chirurgie ou la radiothérapie

Dans le futur, il se pourrait que les patients atteints d’un cancer du poumon reçoivent une immunothérapie après l’acte chirurgical ou la radiothérapie. L’immunothérapie complèterait ou remplacerait alors la chimiothérapie comme traitement adjuvant.

La Fondation ARC et la recherche sur les cancers du poumon

Dans la lutte contre les cancers du poumon, la Fondation ARC finance des projets visant à mieux comprendre les mécanismes de développement de cette maladie, afin d’en améliorer aussi bien le diagnostic que le traitement. Entre 2012 et 2016, la Fondation ARC a soutenu 98 projets en lien avec les cancers du poumon pour un montant global de plus de 12 millions d’euros.

Comprendre les cancers du poumon

Les mécanismes moléculaires à l’origine des tumeurs.

De nombreuses équipes soutenues par la Fondation ARC s’intéressent aux mécanismes impliqués dans le développement et la progression des cancers du poumon, afin d’identifier de nouvelles voies pour attaquer les tumeurs. Avec l’aide de la Fondation ARC, des chercheurs étudient les « oncogènes », des gènes présents mais silencieux dans les cellules pulmonaires saines et dont l’activation anormale conduit à la formation de tumeurs. Ils ont ainsi identifié des gènes impliqués dans l’apparition de cancers pulmonaires qui étaient précédemment connus pour être actifs dans les cellules embryonnaires ou reproductrices. Depuis quelques années, une attention particulière est également portée à l’épigénétique, un terme désignant les mécanismes qui modifient l’activité des gènes sans modifier le patrimoine génétique. Enfin, des projets de recherche sélectionnés par la Fondation ARC portent sur des protéines qui augmentent la production d’énergie des cellules cancéreuses, favorisent leurs capacités à se déplacer et à former des métastases ou encore bloquent l’action du système immunitaire contre la tumeur.

 

Le microenvironnement tumoral.

Plusieurs équipes financées par la Fondation ARC étudient le rôle du «microenvironnement tumoral », un ensemble de cellules non cancéreuses présentes autour des tumeurs. Ces cellules modifiées peuvent interagir avec les cellules tumorales pour favoriser leur prolifération, le développement de la maladie ou la résistance aux traitements.

 

Les relations avec le système immunitaire.

Grâce au soutien de la Fondation ARC, d’autres projets de recherche permettent d’analyser les réactions des cellules immunitaires qui sont supposées éliminer les cellules cancéreuses et qui ne sont pas déclenchées une fois la tumeur infiltrée. D’autres études portent sur l’inflammation chronique dans les tissus pulmonaires et son rôle dans l’émergence et la prolifération des cellules tumorales.

Améliorer la prise en charge

Vers un meilleur diagnostic…

La Fondation ARC soutient des travaux portant sur de nouvelles techniques d’imagerie ou sur l’identification de marqueurs tumoraux qui permettraient de détecter les tumeurs à des stades plus précoces. Objectif : mieux les identifier, les traiter plus tôt et améliorer le suivi de la maladie.

 

… Et un meilleur traitement.

La Fondation ARC accompagne des équipes dont l’objectif est d’améliorer les traitements actuels, les rendre plus efficaces et mieux tolérés par les patients. En particulier, les chercheurs étudient les mécanismes de résistance développés par les cellules tumorales face aux traitements.

 

Ces nouvelles stratégies thérapeutiques sont évaluées dans le cadre d’essais cliniques, menés en France et à l’international.


Ce dossier a été réalisé avec le concours du Docteur Benjamin Besse, médecin oncologue responsable du comité de pathologie thoracique au centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy (Villejuif) et de l'Institut d'Oncologie Thoracique.