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Les cancers du sein

Cancers du sein: les facteurs de risque


L'âge

Plus de deux tiers des cancers du sein surviennent après 50 ans. La maladie peut se déclarer mais est rare chez les femmes de moins de 35 ans et dans des rarissimes cas chez les jeunes de moins de 20 ans.


Les antécédents familiaux

Pour en savoir plus

L’existence de formes familiales de cancer du sein est connue depuis longtemps. La recherche a mis en évidence plusieurs gènes de prédisposition au cancer du sein et/ou de l’ovaire, dont les formes mutées sont transmises dans certaines familles. La mutation de ces gènes confère un risque important de développer un cancer du sein aux femmes qui en sont porteuses. On estime ainsi que 5 % des cancers du sein seraient liés à une prédisposition génétique.

Les mutations les plus fréquentes touchent les gènes BRCA1 et BRCA2, avec une implication dans environ 80% des formes héréditaires de cancer du sein et de l'ovaire et dans 65% des formes héréditaires de cancers du sein isolés. En pratique, le risque de développer un cancer du sein est double chez une femme dont la mère ou la soeur ont déjà été touchées par la maladie. Si le cancer est survenu chez la mère avant la ménopause, les risques chez la fille sont encore plus élevés. Le père peut aussi transmettre une telle mutation, associée chez les hommes à un risque de cancer du sein, du pancréas ou de la prostate.

Lorsque plusieurs femmes, parentes au premier ou au deuxième degré, ont été touchées par un cancer du sein et/ou de l’ovaire – notamment à un âge précoce – la prédisposition familiale est possible. Il est alors recommandé d’en parler avec un médecin qui pourra orienter les patientes vers des consultations spécialisées – dites d’oncogénétique – où l’histoire familiale du cancer sera évoquée et qui pourront déboucher sur des tests génétiques. Ces tests reposent actuellement sur l’analyse d’un panel de 13 gènes de prédispositions (BRCA1, BRCA2, PALB2, TP53, CDH1, PTEN, RAD51C, RAD51D, MLH1, MSH2, MSH6, PMS2 et EPCAM). Pour autant, il faut savoir que tous les gènes de prédisposition n’ont pas été mis en évidence. Il arrive parfois que la fréquence des cas familiaux indique l’existence d’un risque mais qu’aucun des gènes actuellement identifiés ne soit muté dans la famille.


Les antécédents personnels

Une femme ayant été touchée par un cancer à un sein présente 4 à 5 fois plus de risque de développer une tumeur au niveau de l’autre sein par rapport à une femme sans antécédent. En moyenne, cela concerne 15 % des femmes traitées pour un cancer du sein. Le risque de cancer du sein est également augmenté après un premier cancer de l’endomètre et/ou de l’ovaire.


L'hygiène de vie

En 2015, selon le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), la proportion de cancers du sein imputables à la consommation d’alcool (plus d’un verre par jour) était estimée à plus de 15 %, ce qui en fait probablement, à ce jour, le facteur de risque comportemental le plus important. L’impact du tabagisme est plus difficile à évaluer car sa consommation est souvent associée à celle d’alcool, néanmoins le tabagisme actif et passif est associé à une augmentation du risque.

La sédentarité et le surpoids peuvent également être en cause. En particulier chez la femme, la prise de poids à l’âge adulte augmente le risque de développer un cancer du sein après la ménopause, cela s'explique peut-être par le fait que le tissu graisseux stocke facilement certaines hormones impliquées dans le développement de ces cancers. À l’inverse, pratiquer régulièrement une activité physique pendant une durée minimale de 30 minutes par jour à une fréquence d’au moins cinq fois par semaine, réduirait le risque d'être touché par cette maladie.

Le type d’alimentation peut également influencer le développement du cancer du sein. Une alimentation de type méditerranéenne (riche en aliments d’origine végétale : légumes, fruits et céréales) a un effet protecteur et doit être privilégiée au détriment d’une alimentation riche en graisses et en sucres.

Enfin, certaines études scientifiques évoquent une augmentation du risque de ce cancer en cas de travail de nuit2 ou de changements réguliers d’horaires de travail (infirmières, travail posté en usine, hôtesses de l’air, etc.). Ce sur-risque s’expliquerait par les bouleversements de l’horloge biologique et ses répercussions sur la régulation du métabolisme, des hormones ou encore de l’immunité.


L'histoire hormonale

Le développement du cancer du sein peut être influencé par l’imprégnation hormonale de la patiente, c’est-à-dire les taux d’oestrogènes et de progestérone, hormones sexuelles féminines, auxquels elle a été soumise au cours de sa vie. Ainsi, le risque de cancer du sein est légèrement augmenté chez les femmes ayant été réglées avant l’âge de 12 ans ou chez celles dont la ménopause est survenue après 55 ans. De la même façon, les femmes n’ayant pas eu d’enfant ou celles n’ayant pas allaité ont un risque de cancer du sein légèrement supérieur aux autres femmes. Le risque est également légèrement augmenté avec la prise de contraceptifs oestroprogestatifs ou encore de traitements hormonaux de la ménopause (THM) associant progestatif de synthèse et oestrogène. Mais le risque diminue rapidement après l’arrêt du traitement.


2. Cf. Travaux de Pascal Guénel, chercheur à l’INSERM, financés par la Fondation ARC en 2012.
www.fondation-arc.org/actualites/2012/le-travail-de-nuit-est-il-cancerigene

Ce dossier a été réalisé avec le concours du Dr Marc Espié, Maître de Conférence des universités, praticien hospitalier et responsable du centre des maladies du sein à l’hôpital Saint-Louis, Paris.