Le cancer
Le cancer est la première cause de mortalité prématurée en France, devant les maladies cardiovasculaires. En 2023, on estime que plus 433 136 nouveaux cas de cancer seront diagnostiqués en France. On estime que 3,8 millions de personnes vivent en France aujourd'hui avec un diagnostic de cancer. Dans le monde, le cancer constitue la deuxième cause de décès avec près de 10 millions de morts par an.
Selon l’Institut national du cancer (INCa), on estime à 433 136 le nombre de nouveaux cas de cancer pour l'année 2023 en France métropolitaine, 245 610 chez l’homme et 187 526 chez la femme.
Depuis 30 ans, le nombre global de nouveaux cas de cancer en France augmente chaque année. Cela s’explique principalement par le vieillissement de la population – qui fait exploser le nombre de cancers du sein ou de la prostate – et l’amélioration des méthodes diagnostiques. Le maintien ou l’augmentation de certains comportements à risque dans la population favorise cette tendance : pour exemple, les chiffres du cancer du poumon chez les femmes augmentent depuis que le tabagisme s’est installé dans leurs habitudes.
La prévention et la lutte contre les facteurs de risque permettent de réduire l’incidence de certains cancers : la diminution de la consommation d’alcool a réduit la fréquence des cancers de l’œsophage et de la sphère ORL, la réduction de la consommation de sel, celle de l’incidence du cancer de l’estomac. La pratique du frottis cervico-vaginal quant à elle a fortement réduit l’incidence des cancers du col de l’utérus.
Les cancers les plus fréquents chez l’homme sont les cancers de la prostate (59 885 nouveaux cas en 2023), puis ceux du poumon (33 438 cas) et le cancer colorectal (26 212 cas). Chez la femme, le cancer du sein est le plus fréquent (61 214 nouveaux cas), suivi du cancer colorectal (21 370 cas) et du poumon (19 339 cas).
Par ailleurs, 1 843 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année en France chez des enfants âgés de 0 à 15 ans et 440 chez des adolescents âgés de 15 à 17 ans.
Pour en savoir plus sur les chiffres du cancer en France : lesdonnees.e-cancer.fr
On estime à 157 400, le nombre de décès par cancer survenus en France en 2018, 89 600 hommes et 67 800 femmes.
À l’inverse de l’incidence, le taux de mortalité est en constante diminution depuis 25 ans. Cela s’explique par l’amélioration des traitements et des méthodes diagnostiques qui permettent de déceler les cancers à un stade plus précoce et donc plus facile à prendre en charge.
La survie des personnes atteintes de cancers varie considérablement selon la localisation cancéreuse. Les taux de survie à 5 ans les plus élevés concernent les cancers de la prostate (93 % de survie nette standardisée à 50 ans entre 2010 et 2015), les mélanomes cutanés (91 % pour les personnes diagnostiquées entre 2000 et 2010), les cancers du sein (88 %) et le cancer colorectal (63 %). En revanche, certains cancers sont dits de "mauvais pronostic" tels les cancers du pancréas (11 %) ou les cancers du poumon (20 %).
Le taux de guérison progresse : les progrès de la recherche ont permis ces dernières années d'augmenter le taux de guérison. Pour la plupart des cancers, on parle de guérison quand aucun signe de rechute n'a été décelé pendant une période de 5 ans après le traitement. Ce taux de guérison varie fortement selon la localisation du cancer. Entre 1990 et 2015, la survie a progressé de 21 points pour les cancers de la prostate, de 9 points pour les cancers du sein ou encore de 12 points pour le cancer colorectal et de 11 points pour les cancers du poumon.
18,1 millions de nouveaux cas de cancer auraient été diagnostiqués dans le monde en 2018.
Selon les dernières estimations publiées par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), 18,1 millions de nouveaux cas de cancer auraient été diagnostiqués dans le monde en 2018 et 9,6 millions de personnes sont décédées d’un cancer.
Ces données, récoltées dans 185 pays, montrent que 23,4 % des cas de cancer se concentrent dans le continent européen, 48,4 % en Asie, 13,2 % en Amérique du Nord, 7,8 % en Amérique latine, 5,8 % en Afrique et 1,4 % en Océanie. En Afrique et en Asie, la mortalité due au cancer est proportionnellement plus importante que dans les autres régions du monde, certainement à cause d’un moins bon accès au soin, mais aussi parce que l’incidence de cancers au pronostic plus défavorable y est plus importante.
Pour en savoir plus sur les cancers dans le monde : Cancer today (CIRC)