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Projet soutenu

Pour identifier des marqueurs de l’effet des immunothérapies, nos chercheurs explorent les liens entre le système immunitaire inné et le microbiome

Grâce à notre programme Leaders internationaux en oncologie, Maya Saleh, chercheuse à Montréal, s’est installée à Bordeaux.
Son objectif : parvenir en 5 ans à identifier des facteurs prédictifs des patients en immunothérapie, découvrir de nouvelles cibles, développer d’autres médicaments et renforcer ceux déjà disponibles.

Contexte et objectif du projet

Les immunothérapies permettent de stimuler la réponse immunitaire anti-tumorale. Si ces traitements présentent une grande efficacité chez certains patients atteints de cancer, chez d’autres en revanche, ils ne fonctionnent pas. Afin de ne pas traiter inutilement ces derniers, en particulier au regard des effets indésirables potentiels et du coût très élevé de ces médicaments, plusieurs équipes recherchent actuellement des facteurs prédictifs de la réponse aux immunothérapies et de leur toxicité.

C’est le cas de Maya Saleh, qui crée son équipe de recherche à l’Université de Bordeaux. Son projet de recherche actuel s’appuie sur de précédents travaux suggérant que le système immunitaire inné – une composante de la réponse immunitaire qui fait intervenir, en particulier, des cellules dendritiques et des macrophages – pourrait influencer l’efficacité des immunothérapies. Il en va de même pour le microbiote qui représente l’ensemble des micro-organismes hébergés naturellement par l’Homme. De précédents travaux montrent que selon sa composition en bactéries, il peut induire des réactions inflammatoires et avoir un impact sur l’immunité. En outre, il est impliqué dans la survenue de différentes maladies et serait associé à la survenue d’effets indésirables.

Son équipe et elle vont donc étudier la composition et le fonctionnement du système immunitaire inné au sein de la tumeur chez des patients atteints de différents cancers (sarcomes, glioblastomes et carcinomes hépatocellulaires), et traités par immunothérapie au Centre Bergonié de lutte contre le cancer ou au CHU de Bordeaux. Elle mènera aussi une analyse de la composition du microbiote intestinal, cutané ou encore articulaire, qu’elle mettra en lien avec la réponse aux immunothérapies et à la survenue d’effets indésirables. Par exemple, la survenue d’un vitiligo (une dépigmentation de la peau) est constatée chez un certain nombre de patients qui ont reçu ces traitements. À ce titre, les chercheurs compareront le microbiote cutané des malades ayant développé cette complication à celui de personnes présentant un vitiligo mais non atteintes de cancer. Au total, Maya Saleh espère recruter 200 patients en deux ans pour procéder à ces analyses.

Concrètement, les chercheurs établiront une véritable cartographie du microbiote et des cellules immunitaires du système inné au sein des tumeur (leur nombre, leur nature, les gènes exprimés au sein de ces cellules) et espèrent trouver une signature associée à la réponse ou à la toxicité des immunothérapies.

Maya Saleh s’est fixé cinq ans pour identifier des facteurs prédictifs, découvrir si possible de nouvelles cibles thérapeutiques et développer d’autres médicaments d’immunothérapie ou renforcer l’efficacité de ceux déjà disponibles.

La porteuse du projet

Maya SalehMaya Saleh a été professeure de médecine et directrice du programme « Inflammation et cancer » de l’Université McGill à Montréal jusqu’en 2019. Elle vient de rejoindre l’Université de Bordeaux pour construire ce projet au sein d’ImmunoConcept, une unité mixte de recherche en immunologie (CNRS – Université de Bordeaux, dirigée par Julie Déchanet-Merville). Au total son équipe sera composée d’une trentaine de personnes, réparties sur différents projets. Celui-ci mobilisera une dizaine d’entre elles. Elle a noué des partenariats avec des équipes cliniques à l’Institut Bergonié de lutte contre le cancer et au CHU de Bordeaux pour récupérer des échantillons tumoraux de patients, mais aussi avec d’autres équipes au sein de l’université pour procéder aux analyses qui requièrent des techniques très pointues pour travailler sur cellule unique ou encore en métagénomique (analyse simultanée d’un ensemble de génomes).

Notre soutien

Nous soutenons ce projet à hauteur de 1 500 000 euros sur cinq ans dans le cadre du programme « Leader international en oncologie ». Il permet chaque année l’implantation en France d’un chercheur de haut niveau en provenance de l’étranger, pour mettre en œuvre de nouvelles recherches translationnelles en cancérologie.


1. On connait plus souvent le terme de « microbiote », qui correspond à l’ensemble des micro-organismes qui habitent notre corps dans une relation de symbiose. Le microbiome, quant à lui, correspond au patrimoine génétique de ces micro-organismes et donc à la description des fonctions qu’ils exercent.

A. R.


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