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Projet soutenu

Prédire la réponse aux immunothérapies dans le cancer du poumon et le cancer colorectal

Les traitements d’immunothérapie sont efficaces chez un certain nombre de patients atteints de cancer avec parfois des rémissions totales. Mais le taux de réponse est faible : moins de la moitié des malades est concernée. Pour ne pas engager inutilement de nombreux malades dans cette ligne de traitement, et pouvoir leur proposer d’autres alternatives, les cliniciens ont besoin de marqueurs biologiques prédictifs du bénéfice attendu. Afin d’en trouver, Jérôme Galon et son équipe vont étudier le microenvironnement immunitaire de tumeurs à partir d’échantillons de cinq cohortes de patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules ou de cancer colorectal, traités par anti PD1/PDL1. À partir de leurs résultats, ils espèrent pouvoir développer des tests diagnostiques renseignant sur les chances de réponse à ces traitements. Nous soutenons ce projet à hauteur de 540 000 € sur 36 mois.

Contexte et objectif du projet

Le système immunitaire, en particulier au sein du microenvironnement tumoral, joue un rôle important dans le contrôle de l’évolution du cancer. De nouveaux traitements d’immunothérapie ont été développés à partir de ces connaissances dans le but de renforcer l’immunité anti-tumorale, à l’image des anti PD-1/PD-L1.

Toutefois, il est devenu évident que seule une minorité de patients tire un bénéfice de ces traitements. Même dans les types de cancer tels que le mélanome et le cancer du poumon non à petites cellules (CPNAPC) où une régression tumorale durable peut être obtenue, les taux de réponse aux anti-PD-1 et anti-PD-L1 en monothérapie sont d’environ 20 à 40 % des patients. Il est donc crucial de comprendre les déterminants de la réponse, et d’identifier des biomarqueurs prédictifs qui permettront une décision plus rationnelle quant au choix du traitement pour chaque patient.

Jérôme Galon, au centre de recherche des Cordeliers à Paris, émet l’hypothèse qu’il est possible d’y parvenir en étudiant les cellules immunitaires et leurs interactions avec les cellules cancéreuses au sein des tumeurs chez des patients traités par anti-PD-1/PD-L1. Les chercheurs disposeront d’échantillons provenant de trois cohortes de patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules avant leur mise sous traitements et suivis plusieurs semaines, ainsi que des biopsies avant et après traitement pour deux cohortes de personnes atteintes de cancer colorectal.

Pour ce travail, ils s’appuieront sur quatre techniques :

  • l’Immunoscore, qui mesure l’infiltration de deux populations de cellules immunitaires (lymphocytes CD3 et CD8) dans la tumeur,
  • l’Immunoscore IC (Immune-Checkpoint) qui mesure l’expression de la molécule PD-L1, la densité de lymphocytes CD8 et qui permet le calcul d’un score de proximité entre les cellules exprimant les marqueurs CD8 et celles exprimant PD-L1,
  • l’imagerie multispectrale qui permet de marquer différents types de cellules immunitaires sur des coupes tumorales pour les caractériser,
  • l’analyse d’expression de gènes jouant un rôle dans l’immuno-oncologie.

Les résultats seront analysés de façon intégrative par informatique, dans le but d’identifier des signatures ayant un pouvoir prédictif de réponse aux immunothérapies. En cas de succès, une valorisation des résultats sera mise en place, avec un dépôt de brevets. Le cancer du poumon et le cancer colorectal sont respectivement le premier et le troisième type de cancer les plus répandus dans le monde. L’obtention de signatures prédictives solides permettrait une meilleure prise de décision clinique. Les coûts de traitement seraient minimisés en raison de l’exclusion des patients non-répondants. Surtout, ces derniers pourraient être transférés vers d’autres lignes de traitement plus susceptibles d’être efficaces, voire vers des combinaisons d’immunothérapies.

Le porteur du projet

Jérôme GalonJérôme Galon est directeur de recherche INSERM et responsable de l’équipe Immunologie et cancérologie intégratives au centre de recherche des Cordeliers à Paris. Il a commencé à s’intéresser à l’immunologie du cancer dès les années 2000. Ses travaux lui permettent de développer un outil pronostic, l’Immunoscore, utilisé dans cette étude, permettant de prédire les chances de survie d’un patient à partir de la composition immunitaire de son microenvironnement tumoral. Il a d’ailleurs fondé la startup HalioDx en 2014 pour commercialiser plusieurs outils cliniques dont l’Immunoscore, distribué dans 28 pays. Ce nouveau projet sera réalisé en collaboration avec :

  • le Professeur Marc Van den Eynde, Chef de clinique associé à la clinique Universitaire Saint-Luc, Bruxelles, Belgique – Service d’oncologie médicale, Service d’hépato-gastroentérologie, oncologie digestive ;
  • le Docteur Alfredo Budillon, Directeur de l’Istituto Nazionale Tumori Fondazione G. Pascale (IRCCS), Naples, Italie. Il se concentre sur l’analyse métabolomique de la biopsie liquide et des tissus ;
  • le Professeur Laurent Greillier, Chef du service d’oncologie multidisciplinaire et innovations thérapeutiques – Hôpital Nord, Marseille, France ;
  • le Professeur Fabrice Barlesi, Directeur médical et directeur de la recherche clinique de Gustave Roussy, spécialiste du cancer du poumon, de la médecine de précision et de l’immunologie des cancers, et investigateur principal de l’essai clinique Safir02 ;
  • UNICANCER, le réseau hospitalier français dédié à la lutte contre le cancer, et premier promoteur académique d’essais cliniques, en oncologie, à l'échelle européenne.
Notre soutien

Nous soutenons ce projet à hauteur de 540 000 € sur 36 mois.


A. R. 


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