Les cancers du foie
Le foie est un organe de l’appareil digestif qui assure notamment un rôle d’épuration de l’organisme. Plusieurs types de tumeurs peuvent s’y développer, la forme la plus fréquente étant le carcinome hépatocellulaire (ou hépatocarcinome).
Le foie se situe dans la partie supérieure droite de l’abdomen et pèse environ 1,5 kg.
Il assure à lui seul trois fonctions essentielles :
Le foie sécrète également la bile qui participe à la digestion. Pour jouer son rôle, cette substance est collectée par des canaux (voies biliaires) qui la déversent dans l’intestin. La vésicule biliaire, aussi approvisionnée par ces canaux, permet de stocker la bile entre les repas.
Le foie est un organe clé de l’organisme pour éliminer les composés toxiques. Pour assurer cette fonction, seul un quart de son volume suffit. Les principales cellules qui le composent (les hépatocytes) sont capables de se multiplier spontanément, rapidement et de façon massive en cas par exemple d’ablation ou de destruction d’une partie du foie. Cependant, lorsque l’organe est malade et souffre d’une cirrhose, cette capacité de régénération est très réduite.
Le foie est formé de deux lobes principaux (droit et gauche), eux-mêmes divisés en huit segments. Pour assurer ses fonctions, deux vaisseaux sanguins l’approvisionnent :
Il n’existe pas un mais plusieurs cancers du foie.
Certains se développent d’emblée dans le foie : on parle de tumeurs dites primaires. Dans d’autres cas, la tumeur présente dans le foie est une métastase d’un autre cancer – du sein, du poumon, du rein ou du côlon… – qui n’a pas été diagnostiqué et traité précocement ; certaines cellules cancéreuses ont alors migré dans le sang jusque dans le foie. On parle de métastases ou de tumeurs secondaires. Elles ne sont pas abordées dans cette brochure car leur traitement relève de la prise en charge globale du cancer initial.
Parmi les cancers primaires du foie, on distingue :
En France, plus de 8 700 nouveaux carcinomes hépatocellulaires ont été diagnostiqués en 2012, dont 80 % environ chez des hommes. L’âge médian des patients au moment du diagnostic est de 69 ans chez les hommes et de 74 ans chez les femmes. Le diagnostic est souvent tardif ce qui explique le mauvais pronostic de la maladie : la survie à cinq ans après le diagnostic est de 11 à 12 %.
Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Docteur Jean Faivre, médecin au service d'hépato-gastro-entérologie au CHU de Dijon et Professeur à l'Université de Bourgogne.