Le côlon et le rectum font partie du tube digestif et ont pour fonction de terminer la digestion puis d’évacuer les selles. Les cancers colorectaux regroupent toutes les tumeurs pouvant se développer sur l’une de ces deux parties anatomiques.
Ce dossier a bénéficié du concours du Pr Michel Ducreux, chef de service d'oncologie digestive à Gustave Roussy.
Le côlon, qui prolonge l’intestin grêle, constitue la partie terminale du tube digestif ; on l’appelle aussi gros intestin. Cet organe long d’1,5 mètre débute par le cæcum, lieu d’implantation de l’appendice. Il est divisé en quatre zones principales définies par leur orientation (ascendant, transverse, descendant, sigmoïde). Le côlon se prolonge par le rectum, puis par l’anus.
Le mode de vie modifie le risque de cancer colorectal. L’effet protecteur de l’activité physique est établi, de même que l’effet néfaste du surpoids, d’une alimentation riche en en viandes rouges, en charcuterie ou graisses animales et de la consommation d’alcool.
En France, un programme de dépistage organisé est mis en place sur l’ensemble du territoire depuis 2010. Il s’adresse aux personnes âgées de 50 à 74 ans.
Un dépistage organisé consiste à inviter une population, reconnue comme étant à risque de cancer, à faire un test. L’objectif est de réduire la mortalité globale liée à cette maladie dans la population générale, en repérant précocement les éventuelles tumeurs.
Le cancer colorectal reste longtemps discret mais entraîne progressivement des symptômes digestifs et abdominaux s’il reste non diagnostiqué. Comme pour tous les cancers, un diagnostic précoce est gage d’un meilleur pronostic.
Si la chirurgie constitue le traitement de base du cancer colorectal, la chimiothérapie et les thérapies ciblées seront parfois utilisées seules ou en association selon le stade de la maladie.
Le diagnostic de cancer est une épreuve difficile pour les malades. L’équipe médicale et les services mis en place, notamment par les associations, sont là pour accompagner les patients et leurs proches pendant et après la maladie.
L’annonce de la maladie constitue un choc émotionnel et psychologique majeur. En général, les patients réagissent mieux s’ils peuvent en parler ouvertement avec leur famille et leurs amis. Le dialogue avec l’équipe médicale est également primordial pour que les patients puissent participer activement à leur prise en charge.
Les chercheurs et les médecins œuvrent chaque jour pour améliorer la prise en charge des cancers colorectaux, notamment pour établir un diagnostic plus précoce, mieux connaître la maladie pour mieux la cibler avec des stratégies thérapeutiques plus précises.