Lorsqu’on parle de cancers de l’utérus, une distinction est faite entre les tumeurs qui se développent au sein du corps de l’organe (les cancers du corps de l’utérus, auxquels appartiennent les cancers de l’endomètre) et celles qui affectent le col utérin (les cancers du col de l’utérus).
Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Dr Patricia Pautier, oncologue médical et du Dr Christine Haie-Meder, radiothérapeute au Comité de gynécologie de Gustave Roussy (Villejuif).
L’utérus est un organe creux, en forme de poire, situé dans la partie inférieure de l'abdomen de la femme, entre la vessie et le rectum. La partie inférieure de l'utérus, la plus étroite, s’ouvre sur le vagin : il s’agit du col de l’utérus. La partie supérieure, plus large, s’appelle le corps de l’utérus. Il communique avec les ovaires via les trompes de Fallope. Le corps de l’utérus est composé de deux couches de tissus : une couche interne, nommée endomètre, et une couche externe, le myomètre.
En savoir plus sur l'endomètre et les cancers de l'endomètre
Le cancer de l’endomètre survient généralement chez des femmes ménopausées âgées de 55 à 70 ans. Les causes des cancers de l’endomètre sont multiples : hormonales, génétiques, métaboliques (obésité, hypertension)…
Seules l’observation et l’analyse de tissus de l’endomètre, prélevés par biopsie ou curetage, permet d’établir un diagnostic définitif.
Il n’existe pas à ce jour d’examen de dépistage du cancer de l’endomètre (le frottis ne permet de dépister que les cancers du col de l’utérus). C’est la réapparition de saignements vaginaux (les pertes pouvant être aqueuses, plus ou moins colorées de sang) après la ménopause qui doit inciter la patiente à immédiatement consulter un médecin.
Les cancers de l’endomètre sont de bon pronostic lorsqu’ils sont détectés à un stade précoce, ce qui est souvent le cas. Selon la nature de la tumeur, le médecin choisira le traitement le plus adapté : chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie, chimiothérapie ou association de ces techniques.
Le diagnostic de cancer est une épreuve difficile. L’équipe médicale est là pour aider et orienter les patientes et leurs proches tout au long de cette épreuve.
Après le choc lié à l’annonce de la maladie, il est important pour la patiente de s’impliquer progressivement dans sa prise en charge. Ne pas perdre pied et éviter les baisses de moral contribuent en effet à l’efficacité des traitements.
Ces dernières années, la recherche a rendu possible de grandes avancées dans le domaine de la prévention, du dépistage et des traitements des cancers de l’utérus.