Qu'est-ce qu'un lymphome non hodgkinien ?
Selon le type de lymphocytes impliqués dans la maladie, on distingue deux grands types de lymphomes : le lymphome hodgkinien (LH), ou maladie de Hodgkin, et les lymphomes non hodgkiniens (LNH). Ces derniers sont les plus fréquents avec 12 500 cas estimés pour l’année 2012 en France.
Le corps humain est capable de lutter contre les agresseurs extérieurs comme les virus ou les bactéries, et d’éliminer ses propres cellules lorsqu’elles deviennent anormales.
Tout savoir sur le système lymphatique et les lymphomes
Les facteurs de risque
On ne connaît pas les causes exactes de la survenue d’un lymphome non hodgkinien. La recherche a mis en évidence différents facteurs de risque tels que les antécédents familiaux, le statut immunitaire (maladie auto-immune, traitement immunosuppresseur, infection par le VIH, le virus d’Epstein Barr...) ou encore l’exposition à des produits toxiques comme la dioxine.
Toutefois, seul un tiers des cas de lymphome non hodgkinien s’explique par la présence d’un ou deux de ces facteurs de risque.
Les symptômes et le diagnostic
Le principal symptôme du lymphome non hodgkinien est l’augmentation de volume des ganglions lymphatiques, appelée adénopathie. Ces ganglions sont présents dans tout le corps, et les symptômes du lymphome non hodgkinien varient selon la localisation des ganglions lymphatiques atteints.
Toutefois, les symptômes d’un lymphome non hodgkinien sont si peu spécifiques qu’ils peuvent orienter le médecin d’abord vers des affections moins graves. Le diagnostic est donc souvent difficile à poser. Pour y parvenir, il est nécessaire de rechercher les zones atteintes et de réaliser différents examens, notamment l’étude d’un échantillon de tissu obtenu par une biopsie, un scanner du corps entier, souvent accompagné d’une imagerie TEP (tomographie par émission de positrons) et d'un bilan sanguin.
Les traitements
Les traitements des lymphomes non hodgkiniens ont été l’objet de progrès très importants ces deux dernières décennies. Plus performants et mieux tolérés, les traitements et soins anti-cancéreux permettent désormais de guérir un grand nombre de cas, notamment la moitié des formes agressives de la maladie. Les lymphomes indolents sont très sensibles à la chimiothérapie mais on observe des rechutes.
Dans le cas de rechute ou de récidive, l’hématologue peut décider de recourir à une chimiothérapie à fortes doses – on parle d’intensification du traitement. Pour limiter le risque de complications liées à la baisse du nombre des cellules sanguines consécutives à la chimiothérapie, il est parfois nécessaire de régénérer la moelle osseuse en recourant à une greffe de cellules souches indispensables à la production des globules blancs ou lymphocytes qui luttent contre les infections, et des globules rouges qui assurent l’oxygénation des cellules, ainsi que des plaquettes qui permettent une bonne coagulation.
Vivre avec et après la maladie
Le suivi après le traitement d’un lymphome non hodgkinien dépend de la nature du lymphome. À l’issue des traitements, de nombreux patients reprendront une vie normale.
Au-delà des contraintes de la surveillance régulière, le patient doit apprendre à vivre avec les retentissements psychologiques de la maladie. L’annonce d’un cancer et la mise en route des traitements à l’origine de potentiels effets secondaires peuvent avoir un impact sur le moral des patients.
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Les espoirs de la recherche
Après l’arrivée de l’immunothérapie en 2000 qui a fait chuter le taux de mortalité des patients atteints de lymphomes non hodgkiniens, on entre aujourd’hui dans une nouvelle phase d’espoir. Un très grand nombre d’essais cliniques sont en effet en cours tandis que la recherche fondamentale se poursuit pour trouver des traitements mieux tolérés et plus efficaces.
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