Appelés aussi cancers ORL, les cancers des voies aérodigestives supérieures ou VADS représentent un ensemble de cancers qui touche, aujourd’hui encore, principalement les hommes.
Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Docteur Jérôme Fayette, médecin oncologue au centre de lutte contre le cancer Léon Bérard (Lyon), spécialiste des cancers ORL, du poumon, des sarcomes et GIST.
Les voies aériennes digestives supérieures (VADS) correspondent à la partie haute des appareils digestif et respiratoire. Carrefour des voies utiles pour manger et respirer, les VADS regroupent un ensemble de conduits et de cavités également indispensables à la parole et l’olfaction.
Les deux principaux facteurs de risque des cancers des VADS sont le tabagisme et la consommation d’alcool chronique. Le rôle de l’infection par HPV dans le développement de ces cancers est également de plus en plus reconnu.
Au stade précoce, les cancers des VADS ne présentent pas de symptômes spécifiques. Une fois le diagnostic posé, le bilan pré-thérapeutique est une étape essentielle avant la mise en œuvre des traitements.
Le plan de traitements est une décision collégiale. Les choix sont faits en fonction de l’état de santé du patient, de la localisation et de l’extension de la maladie. L’objectif est d’ôter la tumeur tout en préservant au mieux l’intégrité physique du patient et sa capacité à respirer, s’alimenter et parler.
Les cancers des VADS et leurs traitements ont des conséquences qui peuvent être importantes même si les progrès permettent de minimiser les pertes fonctionnelles. Rééducation et soutien sont indispensables pour parvenir à retrouver une vie « presque comme avant ».
La consommation d’alcool et le tabagisme sont des comportements à risque particulièrement importants des cancers des VADS. De plus, fumer augmente le risque de complications des traitements mais aussi le risque de récidive. C’est pourquoi les médecins insistent pour un arrêt total.
Immunothérapies et thérapies ciblées sont au cœur des améliorations attendues dans la prise en charge thérapeutique des cancers des VADS. Du côté de la chimiothérapie, la recherche se poursuit pour faire du « sur mesure ».